Analyse vectorielle
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 Documents
 J. Stewart, Analyse, concepts et contextes, vol. 2, DeBoeck Université (2001)
  
  
Motivation
Si 
f est une fonction continue d'un intervalle 
 dans 

,
on définit l'intégrale de 
a à 
b de la fonction 
f :
 
.
Il y a deux propriétés de l'intégration que l'on voudrait généraliser lorsqu'on se place
dans 
 ou 
 :
- Dans le cas où 
f est positive et 
, on peut interpréter
 comme une 
  
  aire
 est l'aire du domaine
 Df défini par 
, 
 :
  
 
Ainsi, l'aire du domaine 
 Df
limité par
 le graphe de la fonction 
 f pour 
 f( x)= 3sin( x) et 
 x dans [0.1,2.2]
 et les segments 
 O A, 
 O B et 
 B C
 est égale à  
  
On a donc relié l'intégrale d'une fonction à une aire, c'est-à-dire à l'intégrale
double 
. Cela s'exprimera plus tard comme le théorème de Green :
  
 
- On a la formule d'intégration fondamentale
 
f'(t) d t = f(b) - f(a).
 
  
Préliminaires
-  On peut voir 
 comme un espace vectoriel sur
 . On appelle alors ses éléments des 
  
  vecteurs .
Prenez le aléatoire 
 ou . On appelle alors ses éléments des 
  
  vecteurs .
Prenez le aléatoire 
 ou
 
On peut
 additionner des vecteurs ou les multiplier par un scalaire, c'est-à-dire par un réel.
 On note un élément de 
 soit comme un 
 n-uplet
 
( x1,..., xn) soit on l'écrit dans la base canonique
 
e1= (1,0,0,...), e2= (0,1,0,...), ..., en= (0,...,0,1) 
par exemple pour 
 n=5, 
 
  
(x1, x2, x3, x4, x5) = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 + x4 e4 + x5 e5. 
Pour 
 n = 2 et 
 n = 3, il est fréquent que l'on note les vecteurs
de la base canonique par 
 et
. Nous utiliserons les trois notations.
 
Exercice : espace vectoriel : 
Tir aux vecteurs
 
-  On peut voir 
 comme un  espace affine 
formé de 
  
   points .
La notation 
M+v avec 
M un
point et
 
v un vecteur désigne le point translaté de 
M par le vecteur 
v.
 
 
 
 
 
 
 
 
 Ainsi, 
 dans 
,
 si 
M est le point (1.8, -1.1, -2, -0.4) et 
v le vecteur
 0.6 e 1 + (0.9 )e 2 + (-0.9 )e 3 + (0.9 )e 4 , 
M+v est le point (2.4, -0.2, -2.9, 0.5).
 Si 
N= M+ v, on note 
.
 Un sous-espace affine est
le translaté d'un sous-espace vectoriel (appelé sa direction vectorielle).
 
 
 
 
 
 
 
 
Par exemple 
,
l'ensemble des points de 
 vérifiant 
x1+1.6x2+0.4x3=1.6 est un plan affine. Sa direction vectorielle est d'équation
 
x1+1.6x2+0.4x3=0.
 
  Exercices sur les équations d'un sous-espace affine :
Equaffine
 et
Equaffine
.
Vous pouvez aussi changer la configuration et faire d'autres types d'exercices 
-  L'espace vectoriel 
 est muni d'une norme euclidienne et d'un produit scalaire
 :
 si
 
u = (x1, ... ,xn) et 
v = (y1 , ... ,yn),
 alors
.  C'est un
 
  
   espace euclidien .On peut parler de
 - vecteurs orthogonaux
-  de longueur d'un vecteur :
 si v=
, ||v||= 
  
- 
 de vecteurs unitaires 
-  de distance d'un point à une droite, à un plan...
 
-  de produit vectoriel
 
 
Quelques exercices sur les distances dans l'espace euclidien 
: 
distance d'une droite à un plan
,
distance d'un plan à un plan
,
distance d'un point à un plan I
,
distance d'un point à un plan II
,
distance entre deux droites I
,
distance entre deux droites II
.
 
 
- L'espace affine 
 est alors muni d'une distance :
 
 et d'une 
  
  topologie.Les boules ouvertes
 sont les sous-ensembles de
 
 de la forme 
 pour 
A un point et 
r un réel
 positif.
 Un sous-ensemble 
 de 
 est dit
ouvert  si tout point de 
 appartient à
une boule ouverte contenue dans 
.
Les boules ouvertes sont des ouverts.
 On
peut donc définir la continuité d'une fonction d'un ouvert 
 de
 
 dans 
.
 
   Exemples : 
L'ensemble des 
 tels que 
 et 
-1< y<1 n'est pas un ouvert.
 
    regarder le point (0,1/2) par exemple 
L'ensemble des 
 tels que 
0<  x< 3 et 
-1< y<1 est un ouvert .
 
 
 
Exercice : topologie ( pas encore)
 
  
Champ de vecteurs
  
  
Champ de vecteurs
 Définition : 
 Un  champ de vecteurs (ou champ vectoriel)  
F sur 
 
 défini sur un domaine 
 de 
 est une fonction de 
dans 
.
Il est dit continu si 
F est continu, 
C1 si 
F est 
C1 (c'est-à-dire continu et
admettant des dérivées partielles continues).
Ainsi, à un point de 
, on associe un vecteur
  
  
  
  
  
F(
x1, 
x2, 
x3, 
x4) de 
 
 .
  Exemple :  Dans les champs de vecteurs
 représentés graphiquement, les longueurs des vecteurs sont souvent modifiés par
 un coefficient de proportionnalité pour des raisons esthétiques. Il est souvent
 aussi plus facile de représenter le champ de directions associé, c'est-à-dire de
 dessiner des vecteurs unitaires représentant les directions du champ en
 oubliant son "intensité" c'est-à-dire sa norme.
 Voici les deux représentations du champ donné par 
F(
x,
y)=(,)
 
 
  .
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
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Représentation graphique d'un champ
Soit 
F le champ défini par 
F(
x,
y)=(,).
Voici
une représentation de ce champ à droite et la représentation du champ de directions associé à gauche (celui-ci est le champ 
G défini par 
 :
  
  
Exemples de champ
 Exemple : 
- 
Le champ de vecteurs tangents à une courbe dans 
 ; il est donc défini sur la courbe et non sur 
.
  
  Dessin
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
- 
Le champ des vecteurs normaux à une surface dans 
 ; il est défini sur cette surface
(attention, on ne peut pas parler du champ de vecteurs tangents à une surface. Pourquoi ?)
- 
Le 
    gradient
- 
Les champs associés à des 
    équations différentielles
 ou des
 
    systèmes diffférentiels
.
 
 
Ne pas confondre avec un 
champ scalaire  sur
 
 qui est pour le
mathématicien une fonction d'un domaine de 
 dans 

. Par exemple,
le champ de température est la fonction donnant la température en un point le champ de pression
est la fonction donnant la température en un point.
  Exemple 
 Vous avez rencontré en physique des champs de vitesse
 champs de force, des
 champs électriques, des
champs magnétiques, des 
champs électrostatiques, des champs de vitesse, des
champs gravitationnels. Quelle grandeur physique représente dans chaque cas le
champ ?
  
  
Le gradient
Soit 
une fonction de 3 variables. On lui
associe un champ de vecteurs appelé 
champ de gradient 
et noté grad 
f ou 
 f
 
f :
 
 
 
 
En posant  
 
M = (
x,
y,
z)
 
,
 
 
.
 
  
Exercice
 Autres notations : 
-  en utilisant la base canonique ( 
 
  
e1,
 
  
e2,
 
  
 e3
)
 
 =  
   
    
  
   
 
- 
En physique, on utilise la notation suivante :
 
ux=e1, 
uy=e2, 
uz=e3 ce qui donne les formules suivantes
 
 dans 
 dans
 ou en mettant les scalaires après les vecteurs contrairement à nos habitudes 
 dans 
 dans 
 .
 
 
Pour plus de détails relatifs aux fonctions de plusieurs variables, au gradient et aux courbes de niveau, voir
Doc Fonctions de plusieurs variables
  
  
Champ de vecteurs associé à une équation différentielle
Soit 
f une fonction sur un ouvert 
 de 
.
On considère une équation différentielle
 
y' = 
f(
x,
y) et on lui associe le champ de vecteurs suivant :
 à un point
 
M = (
x,
y) de 
,
 on associe le vecteur unitaire de direction 
(1,
f(
x,
y)). C'est donc le vecteur
 
.
 Si 
 est une
solution sur un intervalle 
I, on a
 
 et le vecteur tangent à la courbe d'équation 
 en un point est
colinéaire au champ de vecteurs associé à l'équation différentielle.
 Exemple : Voici le dessin des directions associés à l'équation différentielle
y'= 
 
  .
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
  
Systèmes différentiels
Soit
 
un système d'équations différentielles. Le champ de vecteurs associé est le champ de vecteurs
 
F=(
f1,
f2) (champ de vitesse par exemple).
Une 
courbe intégrale  est, disons, une courbe paramétrée 
 qui est 
C1 et qui vérifie
 
En chaque point, la tangente est de direction le champ de vecteurs 
F.
On les appelle aussi 
lignes de courant : ce sont par
exemple, les trajectoires d'un objet dont le champ de vitesse est le champ de vecteurs
considéré.
 Exemple : 
  .
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
  
 
 
 
 Le champ associé au système différentiel
 
 
 est donné par
 
F(x,y)= (,) 
 
  
  
  
  
 
Définition : Une 
forme linéaire 
 
h sur l'espace vectoriel 
 
 est une application linéaire de 
 dans 

.
 
Par exemple, la projection  
 
 
 est une forme linéaire de
, notons-la  
.
De même, la projection  
 
est une forme linéaire, notons-la
 
.
Toute forme linéaire 
h est représentée (dans la base usuelle
 
(
e1, 
e2 , 
e3 ) de 
) par une matrice à une ligne et
3 colonnes 
(
a1,
a2 ,
a3 ) et on a
h(x,y,z)=h(x e1 +y e2 +z e3)= x h( e1)+y h(e2)+z h(e3)
c'est-à-dire
 
 Ainsi, toute forme linéaire sur 
 est combinaison linéaire des
(
e1, 
e2, 
e3).
 Exercice : 
 Vérifier que si 
f est une forme linéaire sur 
,
 il existe un vecteur 
v tel que 
 pour tout vecteur 
u de 
.
  
  
 
Commencer par des 
    
rappels sur les formes linéaires
avant la définition suivante :
 Définition :
Une 
forme différentielle 
 (de degré 1)
 (de degré 1)  sur un ouvert
 de 
 est la donnée en chaque point 
M de
 
 d'une forme linéaire 
. En coordonnées,
 
Par exemple pour 
n=5 
, cela s'écrit
Pour 
n=2, avec des notations un peu différentes,
 Exemple des formes différentielle associées à une fonction :
 Soit 
 une fonction de 
n variables. On lui associe la forme différentielle
de degré 1
 
 
Par exemple, pour 
n = 5 
,
d f = D1(f) e1 + D2(f) e2 + D3(f) e3 + D4(f) e4 + D5(f) e5
 
Pour 
n = 2, 
 
 
 Si 
f(
x,
y) = 
x, on obtient 
, si 
f(
x,
y) = 
y, on obtient 
.
D'où la notation commode 
, 
 et l'expression plus familière
qu'il faut retenir
 
.
et lorsqu'il y a 
n variables,
 
 
 
 
  
  Pour  n=1
La notion (ou notation) si on remplace 
 par 

 est la suivante :
à une fonction d'une variable 
F sur un intervalle 
I de 

,
on associe
- 
un "champ de vecteurs" sur 
I (à valeurs dans 
 ) donné
par 
. ) donné
par 
.
- 
une forme différentielle de degré 1 sur 
I notée 
F d x.
Le champ 
F est un champ de gradient
si 
F est la dérivée d'une fonction 
f. La forme différentielle associée est alors
 
d f = 
f'dx, d'où la notation 
.
  
  
    Champs de vecteurs
 et
    
formes différentielles
 sont extrêmement liés.
Si 
 
est une forme différentielle sur
, on lui associe le champ de vecteurs
. 
En posant 
, on a alors symboliquement
 
. 
Par exemple, si 
f est une fonction sur 
,
 le champ de vecteurs associé à la forme différentielle 
d f est égal à 
grad f
 et on a
  
  
Intégration le long d'une courbe
On désire définir l'analogue de 
avec 
.
Pour cela on remplace le segment [
a , 
b] de 

 par une courbe paramétrée de 
 ou de
 et 
f(
t) 
d t par une forme différentielle ou par 
.
  
  
Rappels sur les courbes paramétrées
 Définition :
 Une 
courbe paramétrée (plane) est une application d'un
intervalle
 
I de 

 dans 
, ce qu'on appelle aussi
fonction vectorielle . Le
paramètre est
 
t, l'image de cette application est formée des points de la courbe.
 
 
 
Autrement dit, si 
n=2 
,
une courbe paramétrée dans 
est donnée par
 
. 
On note 
 l'image de
 
c. Lorsque 
I est un intervalle fermé borné [a,b], les points extrémités
 de 
 sont les points
 
c(
a) et 
c(
b). La courbe est fermée si 
c(
a)=
c(
b).
On écrit par exemple
On ne regardera que des courbes 
C1 par morceaux sur un intervalle fermé, c'est-à-dire telles que les
2 fonctions 
c1  
, 
c2
 soient continues et
C1 par morceaux, on appelle une telle courbe un
chemin de 
A=
c(
a) vers 
B=
c(
b).
  
  
Vecteur tangent à une courbe paramétrée
En un point 
t où les 
ci sont dérivables et tel que les 
c'i(
t)) ne soient pas tous nuls,
le 
vecteur vitesse  ou 
vecteur tangent
 est
le vecteur 
 ou encore 
.
Par exemple, pour 
n=4, la tangente
à la courbe en
 
c(
t) a la représentation paramétrique
  
 
x1= c1(t) + u c1'(t) 
x2= c2(t) + u c2'(t) 
x3= c3(t) + u c3'(t) 
x4= c4(t) + u c4'(t) 
 
 
 pour 
, ce qui traduit la relation de colinéarité des vecteurs 
 et 
v(
t) :
 
.
Le cercle paramétré par 
x=, 
y= et son vecteur vitesse
  
Exercice sur la droite tangente à une courbe paramétrée.
  
  
Changement de paramètres
On peut changer le paramétrage, c'est-à-dire remplacer 
t par 
 où 

est une 
bijection d'un intervalle 
J sur 
I, continue, dérivable,
à dérivée continue et strictement positive .
Prenons 
n=3 
.
La nouvelle courbe paramétrée est donnée par 
C=(
C1
  
,
C2
,
C3
) avec 
 
, 
, 
 pour 
. Les points des deux courbes paramétrées
sont les mêmes. Mais le vecteur vitesse n'est pas le même :
 
.
 
Nous avons supposé que le changement de paramétrage 

 est croissant,
ainsi la courbe est "parcourue" dans le même sens de l'extrémité 
A vers l'extrémité 
B.
Choix paramétrés
  
  
Longueur d'une courbe et abscisse curviligne
Prenez la dimension 
n aléatoire 
 ou 
 
Soit 
C une courbe paramétrée dans 
 
C1 par morceaux d'équations paramétrées
 
 
x1 = c1(t) 
 , 
x2= c2(t)
 , 
x3= c3(t)
 pour 
. La longueur de la courbe est égale à
 
.
Pour des détails et une démonstration dans le cas de 
, voir le document
Doc Longueur et intégrale curviligne
.
Rappelons simplement qu'une abscisse curviligne est un nouveau paramétrage
de la courbe par la longueur définie à partir du paramétrage donné 
t par
 s(t) = 
.
  
  
Intégrale curviligne d'un champ de vecteurs
Prenez la dimension 
n aléatoire 
 ou 
 Définition : 
 Soit 
 
une courbe paramétrée et
un ouvert contenant 
.
 Soit 
F un champ de vecteurs sur 
. On définit
 l'
intégrale curviligne du champ de vecteurs 
 
F=(
F1  
,
F2
,
F3
,
F4
,
F5
)=
F1 e1
 
+
F2 e2
+
F3 e3
+
F4 e4
+
F5 e5
  le long
 de 
 comme
 
 
+
F2(c(t)) c'2(t)
+
F3(c(t)) c'3(t)
+
F4(c(t)) c'4(t)
+
F5(c(t)) c'5(t)
)
d t
 
 
L'intégrale curviligne de 
F ne 
    
dépend pas du paramétrage de la courbe
, mais
 uniquement de l'image 
, ce qui
justifiera la notation 
.
Elle ne dépend pas non plus du 
    
changement de coordonnées.
  
  
Indépendance par rapport au paramétrage
Un autre paramétrage de 
 est donné par 
où 
 est une bijection,
dérivable, de dérivée non nulle, croissante.
Ce qu'on appelle aussi un 
difféomorphisme 
conservant l'orientation de la courbe.
Calculons l'intégrale curviligne de
 
 
+ 
F2 d x2
+ 
F3 d x3
 
 en utilisant le paramétrage
 
 (cas d'un champ de vecteurs sur 
)
 
    

:
 
 
+
+
)
d t
 
+
+
) 
d t
On fait le changement de variables 
 : on obtient
=
 
+
F2(c(s)) c'2(s)
+
F3(c(s)) c'3(s)
)d s =  
Où est cachée l'utilisation de la croissance de 

 ? La formule de changement de variables est
.
L'écriture 
 pour 
 signifie 
 avec 
. Lorsque 

est décroissante, l'intervalle 
 est l'intervalle 
. Pour
 

 décroissante, on a donc la formule
.
On déduit de ce calcul que
la définition de l'intégrale curviligne a bien un sens, à condition de considérer
le chemin 
 comme orienté :
"on parcourt la courbe de l'extrémité 
A=c(a) vers l'extrémité 
B=c(b)".
  
  
Changement de coordonnées
Plaçons-nous dans 
. Soit 

 un 
 changement de coordonnées  
,
) de 
 dans un ouvert 
: autrement dit, on se donne une application injective
 
 de 
 sur un ouvert 
 (donc
 bijective de 
 sur 
), 
C1 et telle que
 le déterminant de 
Jac
soit partout non nul sur 
. On dit aussi que 

 est un
difféomorphisme de 
 sur
.
Soit  
 
F = (
P,
Q) un champ de vecteurs.
 On applique le changement de variables
 
, 
 :
 
et  
 F
devient dans les coordonnées 
(
X,
Y)
  
 
P(x,y) d x+Q(x,y) d y
= 
 
=
P1(X,Y) d X +Q1(X,Y) d Y
avec
 
 
ou encore
 
   Théorème :
 On a
avec 
(
P1,
Q1) comme ci-dessus. 
 
 Exercice :
 Que donnent ces formules dans le cas du changement en coordonnées polaires 
, 
 ?  ne pas chercher à appliquer la formule précédente
mais refaire le calcul dans ce cas particulier.
Qu'en déduit-on lorsque 

 est de la forme 
d f avec 
f une fonction de deux variables ?
 
  
  
Intégrale curviligne d'une forme différentielle
  Définition 
 Soit 
 une courbe paramétrée 
C1 et 
 un ouvert de 
 contenant 
.
 Soit 
 une forme différentielle définie sur 
. On définit
 
l'intégrale (curviligne) de la forme
 différentielle  

 le long du chemin 
 comme
 
 
 
Autrement dit, on intègre

(c(t)) qui est par définition 
( P(c(t)) c1'(t) + Q(c(t)) c2'(t)) dt= P(c(t)) dc1(t) + Q(c(t)) dc2(t)
 entre 
a et 
b.
De même
 Définition 
 Soit 
 une courbe paramétrée 
C1 et 
 un ouvert
de 
 contenant
.
 Soit 
 
  
+ 
P2 d x2
+ 
P3 d x3
+ 
P4 d x4
+ 
P5 d x5
 
une forme différentielle définie sur 
. On définit
 
l'intégrale (curviligne) de la forme
 différentielle 

 le long du chemin 
 comme
 
 
  
+ 
P2(c(t)) c'2(t)
+ 
P3(c(t)) c'3(t)
+ 
P4(c(t)) c'4(t)
+ 
P5(c(t)) c'5(t)
) 
d t
 
 
Ainsi, si 
 est le champ de vecteurs associé à 

, l'intégrale curviligne de 

le long de la courbe 
 est la circulation de 
 le long de la courbe
.
L'intégrale curviligne d'une forme différentielle le long d'une courbe est indépendante du
    
changement de paramètre croissant
et se comporte bien par 
    
changement de coordonnées
.
Exercice
  
  
Flux, travail
L'intégrale curviligne d'un champ de vecteurs 
F le long d'une courbe s'appelle aussi
 la circulation  le long de la courbe. La circulation de 
F
 ne
dépend que de la 
composante tangentielle de 
F à la courbe.
Lorsque le champ vectoriel représente un 
champ de forces , on parle de
 travail.
Le 
flux d'un champ 
F = (
P,
Q) à travers une courbe
s'exprime aussi
comme une intégrale curviligne, celle du champ 
(-
Q , 
P). Ainsi, on a
Flux
En remarquant que 
d n=(
d y,-
d x) "représente"
un vecteur orthogonal à 
d M=(
d x,
d y) (vecteur tangent) et que
(d n, d M) forment une base directe, on voit que
le flux de F à travers 
 ne dépend que de la
composante normale de 
F à la courbe .
 
Exercice
  
  
Intégration des champs de gradients
  Théorème 
 Soit 
 un champ de vecteurs 
C1 et 
une courbe paramétrée 
C1 d'extrémités
 
A = 
c(
a) et 
B = 
c(
b). Alors
 
 
C'est une généralisation du théorème
 
pour une fonction d'une variable (la démonstration s'y ramène d'ailleurs).
  
  Démonstration 
 
Faisons la démonstration pour
 
n = 5
. On a
 
 
 
 (
D1(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t)) c'1(t)
 
+
D2(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t)) c'2(t)
+
D3(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t)) c'3(t)
+
D4(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t)) c'4(t)
+
D5(f)(c1(t), c2(t), c3(t), c4(t), c5(t)) c'5(t)
)
 
avec  
 
g(
t)=
f(
c1(
t), 
c2(
t), 
c3(
t), 
c4(
t), 
c5(
t))
 .
D'où la conséquence
Théorème:
 La circulation d'un champ de gradient le long d'un chemin ne dépend que des
extrémités du chemin.
     Exemple 
  
  
Exemples
  Exemple  : On considère une attraction proportionnelle à la distance à un point
O, appelé centre
d'attraction. Le champ de vecteurs 
F vérifie
. Ainsi
  
F(x,y)= -m x e1 -m y e2. 
 Si 
, on a 
grad f = 
F.
 Donc l'intégrale curviligne de 
F le
long d'un chemin allant d'un point
 
A à un point 
B ne dépend pas du chemin et vaut
 
. Autrement dit,
le 
travail 
 effectué pour aller de 
A à 
B ne dépend pas du chemin.
 
  Exemple  :
 On considère une attraction inversement proportionnelle à la distance à un point 
O.
Le champ de vecteurs 
F vérifie donc
 
 Il est défini sur 
.
 Si 
, le gradient de 
f est égal à 
F
 sur 
.
L'intégrale curviligne (le travail) de 
F le long d'un chemin allant de 
A à 
B
qui ne passe pas par le point 
O
ne dépend que de 
A et de 
B et vaut 
.
 
  
  
Caractérisation des champs de gradients
  
  
Condition nécessaire
Prenez la dimension aléatoire 
 
Soit  
 
F=(
F1  
,
F2
,
F3
,
F4
)
 un 
    
champ de gradient
 
C1 sur un ouvert 
 de
 
(on dit aussi
 
champ dérivant d'un potentiel
 ou 
champ conservatif  )
sur un ouvert 
 de
 
.
 Il existe une fonction 
f 
C2 sur 
 à valeurs dans 

 telle que
  
grad f= 
F.
 Alors on a
  
  
 
 
 
 
En effet, on a  
 pour 
i et 
j compris entre 1 et 4,
 et
par le
  
  théorème de Clairaut-Schwarz
Soit 
f une fonction de 
n variables 
x1,...
xn qui est de classe
C2, c'est-à-dire continue et admettant
des dérivées partielles d'ordre 1 et 2 qui sont continues.
Alors, pour tout indice 
i et 
j, on a
.
Ainsi, si 
n=6
, on a les égalités de fonctions
 
 
 
,
 
,
,
 
,
,
,
 
,
,
,
,
 
,
,
,
,
,
ce qui fait 15  
 égalités.
On aimerait avoir une réciproque. Mais cela dépend de la forme de l'ouvert.
  
  
Condition suffisante pour une boule ouverte
Prenons d'abord pour ouvert une boule ouverte.
 Théorème : 
 Si 
 est une boule ouverte de 
,
 tout champ de vecteurs 
C1 vérifiant
  
 est un champ de gradient.
    Démonstration
 
  Le théorème de Green a une application très intéressante à la mesure de surfaces planes par le biais du 
planimètre
.
 
.