Raisonnements
Sommaire
En mathématiques, lorsqu'on est confronté à une question ou à un problème, le premier travail à faire est de déterminer la nature de ce travail.
S'agit-il de:
 -  Prouver un implication ?
- Prouver une équivalence ?
-  Déterminer l'existence d'un objet répondant à des conditions ?
- Démontrer qu'une proposition est vraie pour tout élément 
a dans un ensemble 
A, ou pour certains seulement ?
 
Ce cours  est consacré au langage  et au raisonnement  en
mathématiques. Son objectif
essentiel est de donner tout son sens à une proposition écrite
avec des symboles mathématiques et d'apprendre à les utiliser avec
précision (et non comme des abréviations).
Dans cette partie, nous définissons une proposition, sa négation, les connecteurs, les quantificateurs et donnons diverses propriétés.
  
  Contenu.
Un raisonnement mathématique est un processus permettant d'établir, à partir de propositions vraies, 
de nouvelles propositions, de nouveaux résultats en utilisant des principes logiques.
Dans cette partie, nous étudions différents types de raisonnement.
  
  Contenu.
  
  
Langage mathématique
  
  
Expressions mathématiques
Le langage mathématique est formé d'expressions mathématiques, qui sont des
assemblages de signes qui obéissent à certaines règles.
L'assemblage « 
 » n'est pas une expression mathématique, 
car le signe 
 est un signe qui ne s'utilise qu'entre deux éléments (par exemple deux réels). Par contre, 
« 
 », ou « 
 », ou « si 
, alors 
 » sont des expressions mathématiques.
 Définition. On classe les expressions mathématiques en deux grandes catégories.
-  les expressions qui servent à désigner des objets mathématiques;
nous les appellerons des termes ; 
-  les expressions qui sont des affirmations de faits concernant des objets mathématiques;
nous les appellerons des propositions ou assertions  
 
 Définition.
On dit que deux expressions mathématiques sont 
synonymes si 
-  ou bien ce sont deux termes et ces deux termes désignent le même objet
quelles que soient les circonstances; 
-  ou bien ce sont deux propositions et ces deux propositions sont en
même temps vraies et en même temps fausses, quelles que soient les circonstances. 
Dans le cas des propositions, on dit souvent équivalentes au lieu de synonymes.
 
Des exemples sont à la page suivante.
  
  
Exemples d'expressions mathématiques
Considérons les expressions suivantes. Ce sont toutes des expressions mathématiques au sens donné 
    ici
, et dans chacune d'elles la variable 
x désigne un nombre réel.
-  
- 
x2=1
-  
x3=1 ou 
x3= -1
-  
-  
x=1 ou 
x= -1
-  pour tout réel 
x, si 
x2=1 alors 
x=1 ou 
x= -1
Les expressions 1 et 4 sont des termes (qui désignent ici des ensembles), 
les expressions 2, 3 , 5 et 6 sont des propositions.
Les deux termes 1 et 4 sont synonymes car ils désignent exactement le même objet.
Les propositions 2, 3 et 5 sont équivalentes, elles sont vraies exactement 
pour les mêmes valeurs (1 et -1) substituées à la variable 
x, et fausses pour les autres.
La proposition 6 est une proposition vraie, nous y reviendrons plus loin.
Ces exemples nous montrent que dans la constitution d'expressions mathématiques, 
termes et propositions peuvent être imbriqués : pour constituer le terme 
, 
on a utilisé la proposition 
x2=1.
  
  
Assertions ou Propositions
 Définition. Une assertion, appelée encore proposition, 
est un énoncé dont on peut dire, avec certitude, s'il est vrai ou faux (sa valeur de vérité). 
En particulier tous les termes qui la composent doivent être soigneusement définis pour qu'il n'y ait pas d'ambiguité 
et que l'assertion soit "complète".
 Exemples.
- Il est jaune  n'est pas une  assertion : je ne pourrai jamais décider si "il" est jaune ou pas, tant que je ne sais pas de quoi il s'agit.
- Le stylo de Marianne est noir  est une assertion (du moins s'il n'y a qu'une seule Marianne et qu'elle n'a qu'un seul stylo).
- 
x est plus grand que 
y   n'est pas une assertion. Elle est incomplète puisque x et y ne sont pas connus
- Monsieur Martin est un homme brun  ou Tous les hommes sont bruns sont des assertions.
-  
 n'est pas une assertion complète. De quels 
n s'agit-il ?
-   Tous les entiers naturels vérifient   
 est une assertion (fausse mais une assertion quand même !)
-  
 n'est pas une assertion. Sa valeur de vérité n'est pas fixe..
-   
x> 1 n'est pas une assertion, mais  soit  
 en est une... 
-  Tout entier pair supérieur à 3 est la somme de deux nombres premiers. Là, on n'en sait rien encore... Conjecture de Goldbach !!
 
Cependant, tous les exemples qui précèdent et qui sont pris dans le langage courant peuvent être sujets à caution, comme on le verra dans certains exemples qui suivent. 
Ils servent ici à faire le passage avec les mathématiques.
Par ailleurs, en mathématiques, on fait souvent ce qu'on appelle des abus de langage.
  
Une différence entre le langage courant et les mathématiques est la suivante : tout ce qui n'est pas "vrai" (au sens de la logique) ne doit pas
être utilisé dans un raisonnement. Il n'y a donc pas de sous-entendu comme on le fait fréquemment dans la vie courante. 
Par exemple, l'affirmationLes filles de ce cours sont excellentes  ne dit, ni ne prétend rien sur le niveau des garçons, comparativement. 
Le français peut faire, là, d'autres suppositions !!..
 Exercice.   
 
Assertion complète ou incomplète
  
  
Connecteurs : NON, ET et OU
Les connecteurs permettent de composer de nouvelles assertions.
La valeur de vérité de l'assertion obtenue s'exprime, à l'aide d'une table de vérité, 
en fonction des valeurs de vérité de celles qui la constituent. On définit dans cette page les connecteurs NON, ET et OU.
 
Définitions.
Soient 
 et  
 des assertions. 
Les assertions 
NON
 (ou 
négation de
 
), 
 ET  
 (
conjonction de 
 et 
, noté  aussi  
) et 
 OU  
 (
disjonction de 
 et 
, noté aussi  
) ont pour tables de vérité :
|  |  | NON | ET | OU | 
| V | V | F | V | V | 
| V | F | F | F | V | 
| F | V | V | F | V | 
| F | F | V | F | F | 
 
Remarques.
- (NON
) est vraie si 
 est fausse, et fausse si 
 est vraie.
- A l'aide d'une table de vérité, on montre : NON (NON
) est équivalente à  
. Les deux propositions ont la même valeur de vérité.
- La logique classique respecte la règle du tiers exclu : Une assertion 
 est soit vraie, soit  fausse. 
- L'assertion 
 ET  
 est vraie si et seulement si les deux assertions 
 et 
 sont  vraies.
- L'assertion 
 OU  
 est fausse si et seulement si les deux assertions 
 et 
 sont  fausses.
Exemples.
-  La négation de  «
» est :  «
». 
-  La proposition  «10 est divisible par 3, ou 10 est pair » est vraie car l'une des deux propositions qui la compose est vraie.
- La proposition «
x est divisible par 
3, et 
x est pair» n'est vraie que si les deux propositions sont simultanément vraies, c'est-à-dire lorsque 
x est un multiple de 
6. 
- La proposition «
x est divisible par 
3, ou 
x est pair» n'est fausse que lorsque l'une et l'autre des deux propositions sont fausses,  c'est-à-dire lorsque 
x est un nombre impair non multiple de 
3. 
 
Exercices.
Déterminer la table de vérité d'une proposition.
- 
Deux propositions avec NON, ET, OU
- 
Trois propositions avec ET, OU
Reconnaître la table de vérité d'une proposition.
- 
Deux propositions avec NON, ET, OU
- 
Trois propositions avec ET, OU
 
  
  
Implication, équivalence
 
Définition.
Soient 
 et  
 des assertions. 
 L'assertion 
  (qui se lit 
 
 
implique 
 ) a la table de vérité suivante. 
|  |  |   | 
| V | V | V | 
| V | F | F | 
| F | V | V | 
| F | F | V | 
 
Remarque. Soit 
 une proposition fausse, alors, quelle que soit la valeur de vérité de la proposition  
 (vraie ou fausse), 
 l'implication 
  

  
  est vraie...
  
Propriété. L'assertion 
 est équivalente à l'assertion (NON 
) OU 
.
Preuve. Il suffit de comparer les tables de vérité des deux assertions.
 
Définition.
L'assertion 
 (qui se lit 
 est équivalente à 
) est 
l'assertion [
) ET  (
)]
L'assertion "
 est équivalent à 
" est vraie si et seulement 
si les deux assertions sont soit simultanément vraies, soit simultanément fausses.
 Exercices. Déterminer la table de vérité d'une proposition.
 
 -   
Implication et négation de propositions
- 
Trois propositions avec implication, ET, OU
Reconnaître la table de vérité d'une proposition.
 - 
Implication et négation de propositions
- 
Trois propositions avec implication, ET, OU
 
  
  
Négation d'une assertion utilisant un connecteur
 
Propriétés. Soient 
 et  
 des assertions. 
 - La négation de l'assertion    
 ET 
]    est l'assertion :      [(NON 
) OU (NON 
)]   
- La négation de l'assertion  
 OU 
]   est l'assertion :      [(NON 
) ET (NON 
)]   
- La négation de l'assertion  
]   est l'assertion :    
 ET (NON 
)]  . 
 
Ces propriétés se démontrent à l'aide de tables de vérité. 
Exemple 1. Dans la table ci-dessous, on lit, dans les trois colonnes de gauche, les valeurs de 
, 
 et [
  ET 
] et, dans les trois de  droite, celles de [NON 
], 
[NON 
] et [NON 
 OU NON 
].
En considérant les deux colonnes du milieu, on constate que [NON 
 OU NON 
] est bien la négation de 
[
 ET 
].
|  |  | et | NON 
 OU NON | NON | NON | 
| V | V | V | F | F | F | 
| V | F | F | V | F | V | 
| F | V | F | V | V | F | 
| F | F | F | V | V | V | 
On en déduit facilement que la négation de [
 OU 
] est [NON 
 ET NON
].
Exemple 2. Dans la table ci-dessous, 
on démontre que [
 ET NON 
] est la négation de [
] qui est définie comme [NON 
 OU 
].
|  |  | NON | NON |  | ET NON | 
| V | V | F | F | V | F | 
| V | F | F | V | F | V | 
| F | V | V | F | V | F | 
| F | F | V | V | V | F | 
 
On notera que la négation d'une implication n'est pas une implication ! 
 
Exemples.
 - La négation de l'assertion  
 ET 
  est l'assertion  
 OU 
.
- La négation de l'assertion (
n est pair) 
 (
n  est divisible par 
4) est l'assertion   (
n est pair) ET (
n n'est pas divisible par 
4). (
n  est divisible par 
4) est l'assertion   (
n est pair) ET (
n n'est pas divisible par 
4).
 
 Exercices.  Soient 
, 
 et 
 des assertions. 
Donner la négation des assertions suivantes : 
-  
 OU 
 OU 
 	(NON  ) ET (NON )  ET (NON  )	 
- 
 	(x2=1)  ET  ET 	 
 
  
  
Condition nécessaire, condition suffisante.
Définitions. 
Soient 
 et 
  des assertions. 
- Si  
,  on dit que 
-  
 est une  condition suffisante de 
-  
 est une  condition nécessaire de 
 
- Si  
,  on dit que 
 est une  condition nécessaire et suffisante de 
 (et réciproquement).
 
Remarque: Les cinq énoncés suivants ont la même signification.
-  
 
-  Pour que 
 soit vraie, il faut que 
 soit vraie.
- Pour que 
 soit vraie, il suffit que 
 soit vraie.
- 
 est une condition nécessaire pour avoir 
.
- 
 est une condition suffisante pour avoir 
.
 Exercice.  
Condition nécessaire ou condition suffisante
.
  
  
Négation d'une assertion utilisant des quantificateurs
 Propriétés.
Soit 
A un ensemble et 
P(
x) une expression dépendant d'un variable 
x 
 - La négation de l'assertion 
] est l'assertion 
].
 
- La négation de l'assertion 
] est l'assertion 
].
 
 
 Règle pratique : Si, dans une proposition figurent 
des quantificateurs et une proposition 
, alors dans la négation de cette proposition, le 
quantificateur  
, (resp. 
)
 se transforme en  
 
(resp.  
) , et la proposition  
 devient (NON
)
 Exemple 1. 
 La négation de      
 est multiple de 4 »  est 
  
 n'est pas multiple de 4 »   .
 Exemple 2. 
La négation de   
 est 
 
» .
Exemple 3. Écrire à l'aide de quantificateurs les phrases suivantes 
(avec des variables prenant leurs valeurs dans l'ensemble 
G des guichets et dans l'ensemble 
J des jours)
 :  tous les guichets sont fermés certains jours. 
 :   certains jours tous les guichets sont fermés.
   
Puis écrire leur négation en langage courant et avec des quantificateurs.
  
  Solution 
(
) : Tous les guichets sont fermés certains jours. 
,  
g est  fermé le jour 
j
 
(
) : Certains jours tous les guichets sont fermés. 
 
 
g est  fermé le jour 
j
 
(non 
 ) : Certains guichets sont ouverts tous les jours. 
 
 
g est ouvert le jour 
j
 
(non 
 ) :  Tous les jours, un guichet (au moins) est ouvert.
 
g est ouvert le jour 
j 
  Vous pouvez remarquer que c'est plutôt plus simple mathématiquement :
- on remplace  
par  
,
-  on remplace  
 par  
 
- et 
 on remplace l'assertion g est fermé
   par sa négation qui est ici  l'assertion  g  est  ouvert
 
Exercices.
-  Le langage courant utilise souvent des quantificateurs.
Essayer de les détecter et donner la négation des assertions qui les utilisent dans l'exercice suivant : 
Négation de propositions dans le langage courant
- 
Un quantificateur 1
- 
Un quantificateur 2
- 
Un quantificateur et un connecteur
- 
Un quantificateur et une implication
-   
Négation de proposition avec deux quantificateurs
           
 
  
  
Contraposée et réciproque
Définition. Soient 
 et  
 des assertions. 
- La  contraposée de l'implication  
  
est l'implication 
.
- La  réciproque de l'implication  
  
est l'implication 
.
 
Propriété :  Une implication et sa contraposée ont les mêmes valeurs de vérité.
Les assertions 
] et [NON 
NON 
] sont logiquement équivalentes.
Démonstration.   D'une part, 
 est par définition la proposition [NON 
 OU 
].
 Et d'autre part,  [NON 
NON 
] est la proposition : 
 [NON(NON 
) OU NON 
], c'est à dire :  
 OU NON
].
C'est bien la même chose.
Dans certains cas, la propriété contraposée peut être sensiblement plus facile à démontrer que la propriété elle-même ; 
c'est le 
    raisonnement par contraposée
.
 Exercice.   
Démontrer l'équivalence entre 
  et 
]
 en utilisant des 
    
tables de vérité
.
 
Attention à ne pas confondre la contraposée  d'une implication avec sa réciproque.
Exemples.
-  Considérons la propriété : «  si 
 est divisible par 4, alors il est pair »   (Proposition vraie)
 - Sa contraposée est : si 
 est impair, alors, il n'est pas divisible par 4. (Proposition aussi vraie que la première)
- Sa réciproque est : si 
 est pair, alors, il est divisible par 4.  (Proposition fausse...)
 
- Donnons un exemple en langage courant :    S'il pleut, le sol est mouillé.
- Sa contraposée est :    
 si le sol n'est pas mouillé, il ne pleut pas énoncée plus couramment :
 Si le sol est
sec, il ne pleut pas.  
 Ces deux implications sont vraies et équivalentes. 
- La réciproque   de la première est 
 si le sol est mouillé, il pleut.  
 Et cette implication est fausse, car le sol peut être mouillé par le passage
du camion municipal de nettoyage ou bien par de la neige qui a fondu.
 
 
Exercices. 
-      
contraposées et réciproques dans le langage courant.
 
-  
contraposées et réciproques en mathématiques.
 
 
Attention quand même aux 
    
pièges de la vie courante ! 
  
  
Contraposée et réciproque : pièges de la vie courante
En fait dans la vie courante on confond très souvent (à tort) contraposée et réciproque, en induisant des sous-entendus 
qui n’existent pas. Par exemple, si l'on vous dit : 
Si tu es sage ce matin, tu auras du chocolat cet après-midi 
[Notons tout de suite, et c'est important, que cela ne dit rien de ce qui se passera si l'on n'a pas été sage le matin....]
la 
 contraposée est 
 Si tu n'as pas de chocolat cet après-midi, tu n'as pas été sage ce matin 
et la 
réciproque 
Si tu as du chocolat cet après-midi, tu as été sage ce matin.
Enfin, la 
contraposée de la réciproque  est 
 Si tu n'es pas sage ce matin, tu n'auras pas de chocolat cet après-midi. 
Ce qui n'est pas équivalent à la première phrase. 
Mais c'est en général cette dernière affirmation qui est dans la tête de celui qui prononce la première  (en appliquant des principes d'éducation positive !)
  
  
Raisonnements
  
  
Raisonnement par implication
Deux règles fondamentales fondent les raisonnements : 
 Principe de déduction. Si 
 est vraie et si 
 est vraie,
alors l'assertion 
 est vraie.
  
 - Cette règle utilise la définition de la vérité d'une implication.  On l'emploie souvent sans revenir à cette définition. 
-  Remarque : Si  
 est fausse, alors quelle que soit la valeur de vérité de  
, 
    l'implication 
 est toujours vraie et ne fournit donc aucun renseignement 
    sur 
.
- Dans la pratique, le raisonnement commence donc par : "Supposons que 
 est vraie", et on démontre ensuite que 
 l'est aussi.
Exercice 1. Démontrer l'implication : 
.
Exemple 2.
 Soit 
A B C un triangle dont les cotés de 
ABC ont pour mesure : 
A B = 4,  
A C = 3 et  
B C = 5. C'est l'assertion  
. 
L'assertion  
 est : le triangle est rectangle.
La réciproque du théorème de Pythagore nous indique que 
si dans un triangle:  
A B2 + A C2 = B C2, alors ce triangle est un triangle rectangle. ( 
 )
Conclusion :  l'assertion 
 est vraie : 
A B C est un triangle rectangle
Exemple 3.
Considérons une fonction 
f  définie sur 
.
On note 
 l'assertion : 
f est dérivable sur 
.
On note 
 l'assertion : 
f est continue sur 
.
L'assertion 
 est le théorème : Toute fonction dérivable sur 
 est continue sur 
. 
- Supposons que 
 soit vraie pour une fonction 
f donnée.
- 
 est vraie (c'est le théorème)
 
Conclusion : la fonction 
f est continue sur 
.
 
Remarque : Dans la pratique, on est souvent conduit à utiliser plusieurs fois de suite la règle, on a ainsi : 
Si 
 est vraie, si  
 vraie, 
si 
  est vraie, alors 
 est vraie
  
  
Raisonnement par équivalence
Première méthode pour prouver une équivalence :   
En s'appuyant sur la 
    définition de l'équivalence de deux propositions
, on énonce la règle suivante.
Règle 2. Pour démontrer qu'une proposition 
 est vraie, on peut établir que 
 
est équivalente à une autre proposition 
, connue comme vraie.
Plus généralement, pour démontrer que  
, on peut aussi établir ainsi une suite d'équivalence entre la première propriété 
  et la propriété 
, 
On aura ainsi : 
On utilise souvent cette règle pour :
 
 -  La résolution d'une équation, d'une inéquation.
- De façon générale pour la détermination de l'ensemble des éléments vérifiant une propriété.
Remarque : Il convient d'être très prudent dans l'établissement des équivalences successives.
Exemple d'erreur :
On veut résoudre dans 
, l'équation :  
. Pour que cette équation ait un sens, 
x doit vérifier :  
 et 
. 
On verra plus loin, que si cette équation a des solutions, l'une des inégalités est automatiquement vérifiée.
"Solution fausse" : "On élève au carré les deux membres", on obtient l'équation du second degré 
x2+4x-5=0, que l'on résout, ce qui conduit à deux solutions -5 et 1.
Si l'on vérifie dans l'équation, on voit que -5 ne convient pas... Que s'est-il passé ?
Réponse : on n'a pas raisonné par équivalence !!
La bonne solution impose de formuler le problème avec l'équivalence suivante, 
en n'oubliant pas les deux conditions : 
  
Et on résout le système, sans oublier l'inéquation, ce qui conduit alors au résultat correct : L'équation n'a qu'une seule solution qui vaut 1.
 
  
  
Raisonnement par équivalence en deux temps.
Deuxième méthode pour prouver une équivalence :  
Règle : On démontre la proposition  
 
en prouvant successivement les deux implications
 et 
.
Exemple 1. Soit 
z un nombre complexe. Montrons qu'il est réel si et seulement s'il est égal à son conjugué.
Sens direct : Si 
z est un nombre complexe, il existe 
a et 
b réels tels que 
z = a +ib. Son conjugué est  
.
Si 
z est réel, sa partie imaginaire est nulle et donc  
b=0. Ainsi 
z = a et 
. L'égalité 
 est démontrée.
Réciproquement :  Si 
 , 
a +ib= a - ib. On a ainsi 
2b=0, puis 
b=0, et donc 
z =a qui est donc un nombre réel.
L'équivalence est maintenant démontrée.
 
Exemple 2.  Montrer que : 
(
a+
b)
2=
a2+
b2 si et seulement 
a=0 ou 
b=0.
Sens direct : En développant l'expression, on trouve 
2a b = 0, et donc 
a=0 ou 
b=0.
Réciproquement :  En remplaçant 
a et 
b par 0 dans l'expression, on vérifie que les deux membres valent tous les deux zéro, d'où l'égalité.
L'équivalence est maintenant démontrée.
 
  
  
Raisonnement par contraposition
On a vu, dans le paragraphe précédent   
    Contraposée et réciproque
, qu'une implication et sa  contraposée sont équivalentes.  
 
Règle 3. Pour démontrer une implication, il suffit de démontrer sa contraposée. 
En d'autres termes, pour démontrer une implication, on peut le faire soit directement, soit en démontrant sa contraposée. 
En effet, la propriété contraposée peut être sensiblement plus facile à démontrer que la propriété elle-même, 
comme le montre le cas suivant.
Exemples.
 - Pour démontrer que l'implication portant sur des nombres réels :
  
 et 
   est vraie,
il est équivalent, et beaucoup plus simple, de vérifier que la contraposée : 
[a=0 ou  
 est vraie, ce qui est évident.
 
 
- Démontrer la proposition :   
, 
n2 impair 
 impair.
 
 Pour démontrer cette implication, il est plus simple de démontrer la contraposée :
  
 , 
n pair 
 pair.
 Ce qui ne présente aucune difficulté. Si 
n est pair, il existe 
 tel que 
n=2p. On obtient
n2 = (2p)2=4p2 donc le nombre 
n2 est  pair.
  
 Exercice 1. 
     Démontrer la proposition : Soit 
   
 Exercice 2. 
     Démontrer la proposition :   
, [ si 
n2-1 n'est pas divisible par 8, alors 
n est pair].
   
  
  
Raisonnement par l'absurde
Le raisonnement par l'absurde  consiste à supposer 
 comme hypothèse la négation de ce
que l'on veut démontrer, puis, par des déductions logiques utilisant
cette hypothèse, à aboutir à une contradiction ou une absurdité.
 Le raisonnement par l'absurde pour démontrer la proposition 
 peut donc se formaliser ainsi : 
Si 
 est vraie et si 
 est une proposition fausse, alors on peut affirmer que 
 est vraie. 
En effet : Si 
 (qui est équivalent à 
) est vraie, avec 
  fausse, 
c'est que 
 est vraie.
  
 Exemple :  
On veut démontrer que 
  n'est pas un rationnel. Pour cela, 
on va supposer que 
 est rationnel. Il existe donc deux entiers naturels 
p et 
q, premiers entre eux tels que : 
 
 .
De
l'équation 
p2 = 2q2, on déduit que 
p et 
q sont pairs: 
 
En effet 
p2 est pair donc 
p également
(ceci découle du fait que la contraposée : 
p impair 
 impair est vraie, 
(voir page précédente où cela a été démontré pour les nombres pairs)).
Si 
p est pair, il existe 
 tel que 
p = 2k. L'équation 
p2 = 2q2 devient 
4k2=2q2, soit 
2k2=q2. 
Donc 
q2 est pair et en reprenant le même chose que ci dessus, 
q est pair. 
p et 
q sont donc tous les deux pairs.
Ce qui est en contradiction avec le choix de 
p et 
q qu'on a fait 
(premiers entre eux). D'où la contradiction, ce qui démontre que 
 est un irrationnel.
 Exercice.  Montrer qu'il existe une infinité de nombres premiers.
  
    	 Aide. 	Supposons qu'il existe un nombre FINI de nombres premiers p1,p2, .... , pn. On suggère de s'intéresser au nombre N= p1 p2 .... pn +1 et 	au théorème de décomposition de tout entier naturel   en produit de nombres premiers, pour faire apparaître une contradiction.	
 
Un raisonnement par l'absurde pour montrer une implication peut parfois être remplacé par un raisonnement par contraposition. Par exemple, 
-  on veut démontrer que 
 
 est vraie,
 
- on suppose (NON
) ET 
,
-  on finit par démontrer non 
 et on se dit en contradiction avec 
.
 Mais  si 
 ne nous a pas servi, on a en fait démontré :  
 et donc  
 par contraposition.
  
  
Raisonnement par disjonction des cas
Règle. Pour montrer une propriété par disjonction des cas, 
on la prouve dans le nombre fini des cas couvrant toutes les situations possibles. On traite ces cas les uns après les autres.
 Exemple 1. 
Montrer que par disjonction des cas que : 
 est un entier naturel.
  
    	 Deux cas seulement sont possibles: soit 
n est pair, soit il est impair.	
 	- Si n est pair, il existe p dans  tel que n=2p  et   qui est un entier naturel.
- Si n est impair, il existe p' dans  tel que n=2p'+1  et   qui est un entier naturel.
  
 Exemple 2. 
Montrer qu'il existe deux irrationnels  
a et  
b tels que  
ab soit rationnel.
  
    	         Raisonner selon que   est	         rationnel ou non.   	        
  
  
  Solution
     Rappelons que 
 est irrationnel. 
      Soit  
 est rationnel, soit il ne l'est pas et alors il est irrationnel. 
       
       -  Si  
 est rationnel, on a fini. 
  Les nombres a=
 et b=
 conviennent.    
  
- Sinon
        les nombres  
 et  
 sont
        irrationnels et  
ab vaut 2. 
 
 
 
Exercice 1. Démontrer que pour tout entier naturel 
n, les nombres entiers 
n2+3n et 
n(7n+1) sont pairs.
 
Exercice 2. Disjonction de cas et table de vérité.
Comparer, à l'aide d'une table de vérité, les assertions 
]
 et [
 ET 
].
 
  
  
Méthode par exhaustion
Un raisonnement par disjonction des cas vise à établir le même résultat dans tous les cas rencontrés.  
Il existe une autre catégorie de problèmes où l'on traite les diverses situations se produisant, mais qui conduisent à des réponses non nécessairement identiques. 
Dans ce cas, on parlera plutôt de méthode par exhaustion ou méthode exhaustive. 
 Exemple. 
Trois frères Alfred, Bernard et  Claude  ont des crayons de couleur différente bleu, rouge et vert.
 De plus, les assertions suivantes sont vraies :
 -  Si le crayon d'Alfred est vert, alors le crayon de Bernard est bleu.
-  Si le crayon d'Alfred est bleu, alors le crayon de Bernard est rouge.
-  Si le crayon de Bernard n'est pas vert, alors le crayon de Claude est bleu. 
-  Si le crayon de Claude est rouge, alors le crayon d'Alfred est bleu. 
Que peut-on conclure sur la couleur respective des crayons d'Alfred, Bernard et  Claude? Y a-t-il plusieurs possibilités ? 
  
    	                        Aide. Faites l'hypothèse que le crayon d'Alfred est vert et voyez ce qu'on peut en	                                  déduire. Si vous en déduisez que le crayon d'un autre est à la fois 	                                  de deux couleurs différentes ou que deux des frères ont des crayons de même couleur, c'est que cela n'est pas possible. Faites alors une autre hypothèse. 	                          
  
    	                              Solution. Le crayon d'Alfred est rouge, celui de Bernard est vert et celui de Claude est bleu.	
 
  
Exercice. Un scénario de Lewis Caroll
Considérons le problème suivant sachant que 
chacune des assertions
suivantes est vraie :
- Ou le malfaiteur est venu en voiture, ou le témoin s'est trompé ; 
- Si le malfaiteur a un complice, alors il est venu en voiture ;
- Le malfaiteur n'avait pas de complice et n'avait pas la clé ou bien le malfaiteur avait un complice et avait la clé ; 
- Le malfaiteur avait la clé. 
Que peut-on en conclure ? Si on remplace la dernière par le malfaiteur n'avait pas la clé, peut-on conclure ?
 
  
  
Raisonnement par analyse-synthèse
Le  raisonnement par analyse-synthèse s'utilise souvent dans la
recherche d'un ensemble d'éléments vérifiant une propriété 
. On l'utilise également lorsqu'on ne fait pas de raisonnement par équivalence, 
dans le but d'arriver au même résultat.
Le principe est le suivant: 
 - Dans la partie analyse, on cherche les conditions nécessaires 
que doivent vérifier les éléments satisfaisant 
.
 
-  Dans la partie synthèse, on s'assure que les éléments satisfaisant les conditions nécessaires obtenues dans la partie analyse vérifient bien 
.
 Exemple. 
Démontrer qu'il existe un unique couple 
(
f,
g) de fonctions définies sur 
 à valeur dans 
 vérifiant les conditions :  
- 
f est une fonction paire (Rappel : 
f est paire si 
 ) 
- 
g est une fonction impaire  (Rappel : 
g est impaire si 
 )
- 
 
	Analyse : 	On suppose qu'un tel couple (f,g) existe. Alors, pour tout , on a :
		 En résolvant le système , on obtient les  (uniques) solutions :
	  et 	
		 Synthèse : Il reste à vérifier que ces solutions vérifient bien les trois conditions imposées: f  paire, g impaire et 	, ce qui ne présente aucune difficulté et que nous laissons à faire au lecteur.
		 Conclusion : On a ainsi trouvé un couple  (f,g), avec f paire et g impaire et vérifiant  et ce couple est unique. 
 	 
 
  
  
Raisonnement par récurrence
  
  
Principe de récurrence
Raisonnement par récurrence :
On souhaite démontrer une assertion 
, pour tout entier naturel 
n, ou pour des entiers  naturels 
n supérieurs à un entier naturel 
n0 . 
Il faut d'abord bien l'énoncer... Ensuite, on suit la démarche suivante en trois étapes:
 Principe de récurrence:
-  On montre qu'il existe un entier 
n0 tel que 
 soit vraie. 
 C'est l'initialisation  en  
n0.
-  On montre ensuite que l'assertion : 
 est vraie pour 
.  
 L'assertion 
 est dite alors héréditaire   pour 
.
 Dans la pratique, on nomme "hypothèse de récurrence" la proposition 
 que l'on suppose 
vraie pour un entier 
 puis on démontre que 
 est vrai.
- On énonce la conclusion : Par récurrence, on montre ainsi que la proposition 
 est vraie pour tout entier 
.
 
Soyez particulièrement attentifs à la rédaction d'un tel raisonnement. 
 Exemple :  Montrer que la somme des  
n premiers entiers vaut : 
 
 
 - Initialisation. 
S1 somme des nombres de 1 à 1 vaut : 
. C'est juste. 
 
- Hérédité. Soit  
 tel que 
. Montrons que : 
 
 =
= 
.
C'est bien ce que l'on cherchait.       
  - Conclusion : la propriété est vérifiée, pour tout 
.
 
Exercice :  Montrer que la somme des  carrés des
n premiers entiers naturels vaut : 
 
 
     Un autre exemple
     D'autres exercices
  
  
Raisonnement par récurrence : un exemple
Donnons une version imagée du principe de récurence  (à propos
récurrence vient de courir en arrière).
Mettons 543 dominos sur une table, verticalement et proches les uns des autres. Je désire montrer que,
si je fais tomber le premier domino sur le second, les 543 dominos tombent.
 Propriété 
 :  
 les 
n premiers dominos  sont tombés.
     - D'une part 
 est vraie
car si je fais tomber moi-même le premier domino sur le second, 
celui-ci tombe, et les deux premiers sont tombés.
- D'autre part,  l'assertion 
  est vraie.
 En effet si le 
n-ième est tombé, il est tombé sur le 
(n+1)-ième qui tombe à son tour, alors les 
n+1 dominos premiers sont donc tombés.
-  L'initialisation et l'hérédité sont prouvées, et par récurrence on a prouvé la proposition 
, pour 
n compris entre 2 et 543.
Dans le détail du principe de récurrence :
Comme 
(2) et 
) sont vraies, 
 est vraie.
Comme 
(3) ) et [
] sont vraies, 
 est vraie. 
.........................
Comme 
(542) et  [
] sont vraies,  
 est vraie  et les  543 dominos sont tombés. 
Conclusion :  "Si je fais tomber le premier domino sur le second, les 543 dominos tombent".
Remarquons que si j'avais fait tomber le premier domino de l'autre côté, l'implication  
serait toujours vraie, en revanche 
 ne le serait pas... Donc 
 ne serait pas vraie (en tout cas
sans autre hypothèse et si votre animal préféré arrive, je ne réponds plus de rien).
  
  
Récurrence : Exercices
 Exercice 1:  
À partir de quel rang les quatre propriétés suivantes sont-elles héréditaires?  ? 
Peut-on les initialiser, et à partir de quel rang ? 
Dans les cas suivants, l'assertion  
 est-elle héréditaire pour tout entier naturel 
n ? 
Les propositions 
 sont-elles vraies ? 
La proposition 
 est-elle vraie pour tout entier naturel  
n ? 
La proposition 
 est-elle vraie ?
-  
: 
n+1 < n
-  
: 
-  
: 
10n - (-1)n est divisible par 11
-  
: 
10n +1 est divisible par 9 
 
Exercice 2:  
Montrez l'inégalité: 
.
Que pensez-vous de l'énoncé ? Précisez-le et proposez un
énoncé correct. Démontrez-le. 
       
Indication : On s’apercevra que l'initialisation ne peut commencer qu'a partir de 
n=6, et on prouvera qu'en revanche l'hérédité débute à 
n=2.
 
  
  
Une récurrence fausse
Il arrive que l'on fasse une mauvaise hypothèse de récurrence, que la propriété soit
fausse pour le  
n0 choisi, ou  que la preuve de l'hérédité ne soit pas valide pour tout 
n. Trouvez l'erreur dans cette "démonstration" de
l'assertion
Tous les crayons de couleur d'une même boîte sont de 
même couleur.
 
"Pseudo-démonstration". 
 - Si la boîte ne contient qu'un seul crayon, tous les crayons de la boîte sont de même couleur. La propriété est donc initialisée.
- Prenons comme hypothèse de récurrence :
 Tous les crayons d'une boîte de 
k crayons sont de même couleur.
 Prenons  une boîte de crayons contenant 
k + 1 crayons. Enlevons le crayon 
A, par exemple.
Par hypothèse de récurrence, les  
k crayons de couleur qui restent ont la même couleur.
 Remettons 
A  et enlevons  un autre,  
B. Par hypothèse de récurrence, les  
k
crayons de couleur qui restent ont la même couleur que 
A. Et, d'après ce qui précède, ils ont aussi la même couleur que 
B.
 Donc les 
k + 1 crayons de couleur sont tous de la même couleur. L'hérédité est donc "prouvée"
- Conclusion : Tous les crayons de couleur d'une même boîte sont de la
même couleur.
Bien évidemment, il se trouve une erreur quelque part... Trouvez-la !
 
  
  
Récurrence double
Parfois l'hérédité se démontre non pas uniquement par rapport au rang précédent, mais par rapport aux deux précédents. 
On parle alors de récurrence double. La démarche doit alors être légèrement modifiée.
On souhaite démontrer une assertion 
 pour des entiers  naturels 
n supérieurs à un entier naturel 
n0. 
 Règle: 
- Initialisation  en  
n0, on montre  que 
 et 
 sont vraies.
-  On montre ensuite que
    l'assertion : [
 et 
, est vraie pour 
. 
 L'assertion 
  est alors héréditaire pour 
.
- Conclusion: par le principe de récurrence, on a montré que 
 est vraie, pour tout entier 
.
 
 Exemple.  
On considère la suite dite de "Fibonacci", définie par : 
 et 
Montrer que l'inégalité suivante est vraie : 
 
  
    		- Les deux inégalités suivantes sont vraies : , et  .
- Soit , vérifiant les deux inégalités :   	
 et  .
 Alors :
 
-  Par le principe de récurrence, le résultat est ainsi démontré, pour tout n dans      
 
 
 Exercice. 
Soit 
, tel que  
.
- Montrer par une récurrence double que, 
-  Question annexe : trouver un réel 
x, non entier, vérifiant l'hypothèse.
 
  
  
Bibliographie
-  F. Liret et D. Martinais, Mathématiques pour le DEUG, 
 Algèbre 1ère Année (Dunod), chapitre 1
-  A. Auzimour  et F. Petit, Travaux dirigés 
d'algèbre (Vuibert)
-  A. Denmat et F. Héaulme,  Algèbre générale (Dunod), td 1