DOC Théorèmes d'incidence et sections de cube
Sommaire
Ce document rédigé pour les étudiants de la 
  
    licence scientifique générale (L3 pour des futurs professeurs des écoles à l'université Paris-Sud)
accompagne une partie du cours de géométrie basé sur l'ouvrage de Daniel Perrin : 
  
    Mathématiques d'école : nombres, mesures et géométrie	publié par Editions Cassini (402 p. ISBN 978-2-84225-158-1)
. On y fait référence par ME.
  
    
	 ME exercice 187, 185 renvoie à l'exercice 187 de la nouvelle édition, 185 de la première. De même pour les pages ou les propositions.
	ME VI.1. renvoie à la partie 1 du chapitre 6.
Théorèmes d'incidence
Cette partie s'appuie sur [ME.VIII.1 et 2], l'illustre et l'applique systématiquement aux sections de cube.
- 
    Propriétés fondamentales
, 
    Quelques clés pour comprendre les figures
- 
    Positions relatives de deux droites
- 
    Positions relatives d'une droite et d'un plan
- 
    Positions relatives de deux plans
- 
    Droites parallèles et plan
- 
    Droite perpendiculaire à un plan
- Intersection de plans
Section d'un cube par un plan
Cette partie étudie la section d'un cube par un plan et renvoie à des exercices interactifs. 
- 
    Problème
- Exemples où 
(M N) est parallèle à une arête du cube.
- Exemples où 
(M N) non parallèle à une arête du cube.
Volume de pyramides
Cette partie établit les formules du volume d'une pyramide et d'un tronc de pyramide en vue de calculer le volume d'une portion de cube obtenue après section par un plan.
- 
    Volume d'un tétraèdre
- 
    Volume d'un tronc de pyramide
, pyramide et théorème de Thalès
- 
    Calcul du volume d'une portion de cube
  
Propriétés fondamentales
Les propriétés fondamentales de l'espace euclidien 
 sur lesquelles nous nous appuyons sont les suivantes :
- A.1. Par deux points distincts 
A et 
B de 
 passe une droite et une seule, notée 
(AB).
- A.2. Par trois points non alignés 
A, 
B et 
C de 
 passe un plan et un seul, noté 
(ABC).
- A.3. Si un plan contient deux points distincts 
A et 
B, il contient strictement la droite 
(AB).
- A.4. L'intersection de deux plans ne peut être réduite à un point.
- A.5. Axiome d'Euclide pour les plans : Par un point de 
 passe un unique 
    plan parallèle
 à un plan donné.
- A.6. Axiome d'Euclide pour les droites : Par un point de 
 passe une unique 
    droite parallèle
 à une droite donnée.
Quelques clés pour comprendre les figures
  
Quelques clés pour comprendre les figures
Dans les figures de ce document, on utilise une 
perspective cavalière pour représenter sur un plan un objet de l'espace : En perspective cavalière, 
on projette l'objet sur un plan 
 parallèlement à une droite 
 donnée 
(
Perspective cavalière et ombre).
 - La projection conserve les intersections, le parallélisme des droites et des plans, les rapports de longueurs.
- Dans les plans parallèles à 
 (perpendiculaires au regard) tout est conservé.
- l'angle de 
 avec le regard détermine l'allure de la perspective.
- La projection engendre de faux points d'intersection. Exemples :
Un cube en perspective cavalière.
  
Faux point 
Sur la figure, les arêtes 
[
D D'] et 
[
A B] semblent être sécantes au point marqué d'un croix rouge. Ce point n'a pas d'existence dans l'espace sinon la face 
A B C D contiendrait 
deux points de l'arête 
[
D D'] et le cube serait aplati. Les arêtes 
[
D D'] et 
[
A B] sont dans deux plans strictement parallèles, 
(
A B B') et 
(
D C C').

  
  
Vrai point, faux point 
Les droites 
(
M N) et 
(
B C) sont coplanaires dans le plan de la face supérieure donc 
soit elles sont parallèles et leurs projections restent parallèles (donc sans point d'intersection), 
soit elles sont sécantes (ce qui est le cas dans la figure) et le point 
Q est leur point d'intersection. C'est un vrai point.
La droite 
(
C C') rencontre le plan de la face supérieure en 
C donc elle ne rencontre pas la droite 
(
M N) qui est dans ce plan mais ne passe pas par 
C.
Le point marqué par la croix est un faux point dû à la projection.

  
  
Un cube en perspective cavalière.
Pour l'étude des sections d'un cube, il est très utile de représenter un cube en perspective. 
Voici une représentation assez claire sans superposition. 
La face du dessous est 
A'B'C'D', celle du dessus 
A B C D ; les arêtes 
[
A A'], 
[
B B'], 
[
C C']  et 
[
D D']  sont "verticales". 
Les instructions de construction sont données pour le logiciel GeoGebra.
| 
Pour obtenir une figure utilisable dans les exercices, cacher les objets auxiliaires de construction.
On peut sélectionner la figure et l'exporter en différents formats (voir le menu fichier).Construire un carré 
A'B'B A avec l'outil polygone régulier,le milieu 
O de 
[A C] (outil milieu sans tracer la diagonale) est  le centre du cercle 
 circonscrit au carré (outil cercle (centre-point)).
M est le milieu de 
[A B], 
D est l'autre intersection de 
(B'M) et du cercle 
 .Définir le vecteur 
 avec l'outil vecteur (boîte à outil droite) puis utiliser l'outil translation (boîte à outil transformation)  pour construire les sommets des parallélogrammes
A B C D , 
B'BCC'  et 
A'B'C'D'.On mettra en pointillé (dans propriétés, choisir style) les arêtes 
[A'D'], 
[D D'] et 
[D'C'].  |   | 
  
  
Positions relatives de deux droites
L'intersection de deux droites distinctes est soit vide soit réduite à un point (
    
axiome A1
)
Proposition et définitions. - On dit que deux droites sont sécantes si leur intersection est réduite à un point. 
Elles sont alors 
  
    coplanaires. Les droites (A B) et (A C) sont sécantes en A et coplanaires dans le plan (A B C).
- On dit que deux droites sécantes sont perpendiculaires si elles font un angle droit dans le plan qui les contient.
- Deux droites sont dites parallèles quand elles sont coplanaires et que soit elles sont confondues soit leur intersection est vide.
- Si un plan contient un point 
A et une droite 
, il contient l'unique parallèle à 
 passant par 
A.
- Deux droites 
  
    non-coplanaires, c'est-à-dire non contenues dans un même plan
 ne sont ni sécantes, ni parallèles et leur intersection est vide. On dit qu'elles sont orthogonales si elles ont parallèles à des droites perpendiculaires.
 
La relation "
 est parallèle à 
" est transitive.
    
ici
Exemples dans un cube : 
  
  Figure

- Dans le plan 
(A B C), 
(A B) et 
(D B) sont sécantes en 
B, 
(A B) et 
(C D) sont parallèles.
- Le plan 
(B B'D) contient la parallèle à 
(B B') passant par 
D c'est-à-dire 
(D D').
- Les droites 
(A B) et 
(B C) sont perpendiculaires dans le plan 
(A B C).
- Les droites 
(A C) et 
(B'C') ne sont pas coplanaires sinon 
A serait dans le plan de la face 
B C C'B'.
- Les droites 
(A'B') et 
(B C) ne sont pas coplanaires, elles sont orthogonales car parallèles aux droites perpendiculaires 
(A B) et 
(B C).
Exercices- 
Droites dans le tétraèdre
- 
Droites dans le cube
- 
Droites orthogonales dans le cube
  
Positions relatives d'une droite et d'un plan
Soient une droite 
 et un plan 
 dans l'espace. D'après l'
    
axiome 3
, 
soit 
 ne rencontre pas
, soit 
  rencontre  
 en un unique point, 
soit 
 est contenu dans 
. On donne alors les définitions suivantes :
Définitions.
Soient une droite 
 et un plan 
 dans l'espace.
- Soit 
 rencontre 
 en un unique point. On dit que 
 et 
 sont sécants.
- Soit on dit que 
 est parallèle à 
 :
- Si 
 rencontre 
 en au moins deux points, elle est contenue dans 
.
- Si 
 ne rencontre pas 
, elle est strictement parallèle à  
 
 
Exemples dans un cube : 
  
  Figure

 
- Les droites 
(A B) et 
(A D) sont contenues dans 
(A B C).
- Les droites 
(D'B) et 
(B B') rencontrent 
(A B C) en un seul point 
B.
- La droite 
(A'B') est (strictement) parallèle à 
(A B C)
Exercices
- 
Droite  et plan dans le tétraèdre
- 
Droite et plan dans le cube
  
Positions relatives de deux plans
Proposition et définition.
Soient 
 et 
 deux plans distincts de l'espace. Il y a deux possibilités :
- Ou bien 
 est une droite. On dit que les plans sont sécants.
- Ou bien 
 est vide. On dit que les plans sont parallèles.
 
Par extension, on dit aussi qu'un plan est parallèle à lui-même. Deux plans parallèles à un même plan sont parallèles entre deux ; ceci résulte d'un des 
    
axiomes d'Euclide.
Exemples dans un cube : 
  
  Figure

- Les plans 
(A B C) et 
(A B C') sont sécants.
- Les plans 
(A B C) et 
(A'B'C') sont parallèles.
  
Droites parallèles et plan
Proposition.
- Si 
 et 
 sont des droites parallèles, tout plan sécant à 
 est sécant à 
.
- Si 
 est une droite parallèle à un plan 
, elle est parallèle à une droite de 
 (et même à une infinité de droites de 
).
- Si deux droites sont parallèles à une même troisième, elles sont parallèles entre elles.
 
  
  
Droite perpendiculaire à un plan
Définition. 
Soient une droite 
 et un plan 
 dans l'espace. On dit que 
 est perpendiculaire à 
 en 
A si 
 coupe  
 en 
A 
et est perpendiculaire à toutes les droites de 
 passant par 
A. On note 
.
Théorème.
Soient une droite 
 et un plan 
 dans l'espace. Les conditions suivantes sont équivalentes :
- 
 est perpendiculaire à 
- 
 n'est pas contenue dans 
 et il existe deux droites distinctes de 
 perpendiculaires à 
.
- 
 est orthogonale à deux droites non parallèles de 
.
- 
 est orthogonale à toutes les droites de 
.
 
Définition. 
On dit que deux plans sont perpendiculaires si chacun contient une droite perpendiculaire à l'autre. il suffit que l'un des deux contienne une droite perpendiculaire à l'autre.
Exemples dans un cube : 
  
  Figure

- Comme 
A B B'A' et 
B B'C'C sont des carrés, par (2), la droite "verticale" 
(B B') est perpendiculaire en 
B au plan "horizontal" 
(A B C).
 Donc, par définition, 
(B B') est perpendiculaire à 
(B D) et, par (4), orthogonale à 
(A D).
- Les plans 
(A B C) et 
(B B'C') sont perpendiculaires. De même, 
(A B C) et 
(D B B').
- Application à la 
    section rectangulaire d'un cube
.
Exercice :
triangles dans le cube
  
  
Théorème des plans parallèles
Théorème des plans parallèles.
Soient 
 et 
 deux plans parallèles et un plan 
 non parallèle à 
. Le plan 
 coupe 
 et 
 selon des droites parallèles.
Exemples dans un cube : 
- Le plan 
(A B'C')  coupe 
(A B C) et 
(A'B'C') selon les parallèles 
(A D) et 
(B'C').
  
     
 
- Soit 
M un point de 
[A B]. Le plan 
(M B'C')  coupe 
(ABC)  selon la 
    parallèle
 à 
(B'C') (et donc à 
(B C)) passant par 
M et 
(D C C')  
selon la parallèle à 
(M B') passant par 
C'. Quelle est la nature de la section 
M B'C'N ?
  
     
 
- 
    La section est un parallélogramme
.
  
Théorème du toit
    Application du théorème du toit à une section de cube
Théorème du toit.
  
    
Soient 
 et 
 deux plans sécants selon la droite 
.
Soient  
 une droite de 
 et 
 une droite de 
. Si 
 et 
 sont parallèles, 
elles sont parallèles à 
.
 
Exemple dans un cube.
  
  Figure

Une droite de 
(
A B B') est parallèle à une droite de 
(
B C C') si et seulement si elle est parallèle à 
(
B B').
Par exemple 
(
A A') est parallèle à 
(
C C').
  
  
Problème
Etant donné un cube 
 et trois points 
M, 
N et 
P, non alignés sur des arêtes de ce cube, il s'agit de construire le polygone 
 intersection de 
 et du plan 
(
M N P). Les côtés de 
 sont les intersections de 
(
M N P) avec les faces du cube.
Ce sont ces segments qu'il faut construire. Le polygone 
 peut être un triangle, un quadrilatère (parallélogramme, rectangle, carré), un pentagone ou un hexagone.
On peut appliquer le 
    
Théorème des plans parallèles
,  le 
    
Théorème du toit
, une 
    
méthode de prolongement des arêtes
 ou utiliser un 
    
plan auxilaire
.
  
  
La section est un parallélogramme
On suppose que 
M appartient à 
[A B], 
N à 
[A'B'], 
P à 
[D C] et que la section du cube par 
(M N P) est un quadrilatère 
N M P Q ;
alors c'est un parallélogramme en effet 
le plan 
(M N P) coupe les faces parallèles 
(A BB') et 
(D C C') 
(respectivement 
(A B C) et 
(A'B'C')) selon des droites parallèles 
(M N) et 
(P Q)
(respectivement 
(M P) et 
(N Q)).(Voir le 
    Théorème des plans parallèles
). Dans quel cas 
N M Q P est-il un rectangle ? 
    Réponse
Sur la figure (
    Version imprimable de la figure
), vous pouvez déplacer les points 
M, 
N et 
P.
  
  
Version imprimable de la figure
  
  
La section est un rectangle
Le 
    
parallélogramme N M Q P
 est un rectangle si et seulement si 
(
M N) est perpendiculaire à 
(
M P).
Comme 
(
B C) est perpendiculaire à 
(
A B B'), elle est orthogonale à toutes les droites de ce plan, en particulier à 
(
M N) par le  
    
théorème
 concernant une droite perpendiculaire à un plan.
- Si 
(M P) est parallèle à 
(B C), alors 
(M P) est perpendiculaire à 
(A B B') donc à 
(M N).
- Si 
(M P) n'est pas parallèle à 
(B C), alors  comme 
(M N) est orthogonale à 
(B C), 
(M N) est perpendiculaire à 
(M P) si et seulement 
si  
(M N) est orthogonale à deux droites non parallèles de 
(A B C)  si et seulement 
si  
(M N) est perpendiculaire à 
(A B C). On en déduit que dans ce cas 
(M N) est parallèle à 
(B B').
En résumé,  
N M P Q est un 
rectangle
si et seulement si 
(M N) est perpendiculaire à 
(A B C) ou 
(M P) est perpendiculaire à 
(A B B')
ce qui est équivalent à 
 
(M N) est parallèle à 
(B B') ou 
(M P) parallèle à 
(B C).
  
Version imprimable de la figure
  
  
Application du théorème du toit à une section de cube
On utilise ici le théorème du toit pour déterminer l'intersection de deux plans.  
Soient 
M un point de 
[A B], 
N un point de 
[A'B'] et 
P un point de 
[B'C']. On suppose que 
(M N) est parallèle à 
(B B'). 
L'intersection 
 des plans 
(M N P) et 
(B B'C') contient 
P et par le 
    théorème du toit
 c'est une droite parallèle à 
(B B').
La droite 
 est donc la parallèle à  
(B B') passant par 
P.
Soit 
Q le point d'intersection de 
 et de 
(B C), 
sécantes dans le plan
(B B'C').
Par le 
    théorème des plans parallèles
, 
(M Q) est parallèle à 
(N P),
donc 
M N P Q est un parallélogramme et comme 
(MN) est 
    perpendiculaire
 à 
(A B C), 
M N P Q est un rectangle. 
Le rectangle 
M N P Q peut-il être un carré ?
Sur la figure, vous pouvez déplacer les points 
M et 
P. 
    Version imprimable de la figure
  
  
Version imprimable de la figure
  
  
Méthode
  
 | Il s'agit de construire la section du cube 
 par le plan 
(M N P) lorsque 
(M N) n'est pas parallèle à une arête. On suppose que 
M appartient à 
[A B], 
N à 
[A'B'] et que 
(M N) n'est pas parallèle à 
(A A').
 Exercices :
facile
, 
difficile
, 
    expert
.Dans le plan 
(A BB') (celui de la face de devant), les droites 
(MN) et 
(AA') sont sécantes en un point 
Q qui appartient à la droite 
(M N) 
donc au plan 
(M N P) et à la droite 
(A A') donc au plan 
(A A'D') (celui de la face de gauche).Nous avons ainsi déterminé un point de 
(M N P) dans une autre face que celle de 
M et 
N.
Si, par exemple, 
P appartient à 
(D D'), la droite 
(P Q) rencontre la face 
A A'D'D selon un segment 
[P R] qui est un côté de la section 
 puisque 
(P Q) est contenue dans 
(M N P).
 |  | 
  
  
Exemple rédigé
Il s'agit de construire la trace, sur les faces du cube, du plan  défini par 
A, 
M et 
N.
  
    | 1. Le segment 
[A N] est la trace du plan 
(A M N) sur la face de devant.
 Dans le plan 
(A B B') (de la face de devant), la droite 
(A N) rencontre 
(B B') en 
P qui appartient donc à 
(A M N) mais aussi au plan 
(B B'C) (de la face de droite). | 2. Dans le plan 
(B B'C) (de la face de droite), 
(P M), droite du plan 
(A M N), rencontre rencontre 
(B'C') en un point 
Q de 
(A M N).
Alors le segment 
[M Q] est la trace du plan 
(A M N) sur la face de droite. | 
  
    |  |  | 
  
    | 3. La section du cube par le plan 
(A M N) est donc le trapèze 
A N Q M. En effet, par exemple,  
[N Q] est l'intersection de 
(A M N) et de la face du bas et par le théorème des plans parallèles, 
(N Q) est parallèle à 
(A M).
 4. 
    Calcul du volume de la partie A M B B'Q N du cube.
 |   | 
  
  
Section de cube (cas expert)
Le cas difficile est la section du cube par un plan 
(
M N P) où 
M, 
N et 
P sont sur des arêtes deux à deux non coplanaires.
La méthode du plan auxiliaire est décrite dans le livre page 386, 
  
    372, ligne 8 lire "R et P".
- Un plan auxiliaire 
 contient un point, par exemple 
M, et l'arête contenant un autre point, par exemple 
N. contient un point, par exemple 
M, et l'arête contenant un autre point, par exemple 
N.
- Soit 
 la droite intersection de 
 et d'une face contenant le troisième point 
P. et d'une face contenant le troisième point 
P.
- Les droites 
(M N) et 
 sont coplanaires dans 
 . Leur point d'intersection 
Q, s'il existe, est à la fois dans 
(M N P) et dans le plan d'une face contenant 
P. . Leur point d'intersection 
Q, s'il existe, est à la fois dans 
(M N P) et dans le plan d'une face contenant 
P.
- La droite 
(P Q) permet de construire la trace de 
(M N P) sur cette face contenant 
P.
- On termine comme dans le cas facile ...
Exercice
  
  
Volume d'un tétraèdre
Le volume d'un tétraèdre est calculé en [ME.X.3.D] de façon différente selon l'édition de ME.
Voici une 
  
    variante signalée à D. Perrin par Daniel Meyer
, en trois étapes, basée sur l'homogénéité du volume.
  
  
Volume du tétraèdre (1)
On  calcule le volume du tétraèdre vert en le comparant 
à celui d'un parallélépipède de base double et de même hauteur. 
On utilise pour cela un tétraèdre homothétique.
Dans chaque figure, la mobilité du point A  permet de modifier la figure et ainsi d'améliorer la vision 3D. Pour la suite du calcul faire suiv
Sur la figure 1, voici, en vert, le tétraèdre dont on va calculer le volume.
Sa base 
B C D a pour aire la moitié de celle de 
A''B C D, base du parallélépipède rose.
  
    
On a complété A B C en un parallélogramme A B C D, de même B C D en un parallélogramme A B C D, A B D en un parallélogramme A B C''D, ACD en un parallélogramme AB''CD et D'' complète le  parallélépipède.
Figure 1.  
    version imprimable
  
  
Volume du tétraèdre : figure 1 imprimable
  
  
Volume du tétraèdre (2)
Sur la figure 2, le tétraèdre saumon 
A''B''C''D'' est symétrique de 
A B C D par rapport à O.
  
     En effet, toutes les diagonales du type [M M''] sont des diagonales de parallélogramme, elles se coupent donc en leur milieu.
Figure 2. 
    version imprimable
  
  
Volume du tétraèdre : figure 2 imprimable
  
  
Volume du tétraèdre (3)
 - Le tétraèdre 
A'B'C'D' est homothétique de 
A B C D par l'homothétie de centre D et 
de rapport 
2. Donc si 
t est le volume de 
A B C D, le volume de 
A'B'C'D' est 
8t.
- Le tétraèdre 
A'B'C'D' est la réunion d'une partie du parallélépipède 
(le tétraèdre 
A''B''C''D'' n'est pas contenu dans 
A'B'C'D') et de trois tétraèdres de volume 
t 
donc le volume du parallélépipède est 
6t.
- 
Or le volume du parallélépipède est le produit de l'aire de sa base par sa hauteur et l'aire de
la base du petit tétraèdre est la moitié de celle de la base du parallélépipède. 
On a donc montré :
Proposition.
Le volume du tétraèdre est le tiers du produit de l'aire de sa base par sa hauteur.
Figure 3. 
    version imprimable
  
  
Volume du tétraèdre : figure 3 imprimable
  
  
Volume d'un tronc de pyramide
| Soit 
 une pyramide de base 
A1 A2 ... An (avec 
) et de sommet 
O. Soit 
A'1 (resp. 
A'2, 
A'3) un point de 
(O A1) (resp. 
(O A2), 
(O A3)). 
On suppose que le plan 
(A'1 A'2 A'3) est parallèle au plan 
(A1 A2 A3) de la base.
 On note 
A'i l'intersection de 
(A'1 A'2 A'3) avec 
(O Ai) pour 
i = 4, ..., n dans le cas 
n > 3. On convient que 
 est le point 
A1 et 
 le point 
A'1.
On appelle 
 une pyramide de base 
A'1 A'2... A'n (avec 
) et de sommet 
O. Alors
 Pour 
i = 1, ..., n, la droite 
 est parallèle à 
.Il existe une homothétie 
h de centre 
O et de rapport 
 qui envoie 
Ai sur 
A'i pour tout  
i = 1, ..., n.On a : 
 pour tout  
i = 1, ..., n.Le volume  
 de 
 est égal à 
.Si 
A'1 est entre 
A1 et 
O, le volume du tronc de la pyramide 
 compris entre les plans 
(A'1 A'2 A'3) et 
(A1 A2 A3) est égal à 
.
 | 
    Figure imprimable du tronc de pyramide
 | 
  
  
Figure imprimable du tronc de pyramide
  
  
Calcul du volume d'une portion de cube
Nous reprenons l'exemple rédigé 
    
ici
 : le cube de côté 
a est coupé par le plan 
(
A M N) et nous avons vu que la section est le quadrilatère 
A N Q M.
Nous allons calculer le volume 
v de la partie 
A N B'Q M B du cube située devant ce quadrilatère. Pour ce faire, nous utilisons les pyramides construites pour établir la section.
  
    | Considérons le grand tétraèdre 
 de base 
A B M et de sommet 
P et le petit tétraèdre 
t de même sommet et de base 
N B'Q.
D'après la formule du 
    Volume d'un tronc de pyramide
, comme les deux pyramides ont même sommet et que leurs bases sont parallèles, il existe une homothétie 
h de sommet 
P et de rapport 
k 
(que nous allons déterminer) qui envoie 
P sur 
P, 
A sur 
N,  
B sur 
B' et  
M sur 
Q avec
 Si on suppose les égalités 
, on obtient 
. On en tire 
.
 Alors le volume de 
 vaut 
. Le volume 
v du tronc de pyramide est donc égal à 
 soit 
.
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